Kinkéliba : vertus et bienfaits de cette plante africaine

Le Kinkéliba – Combretum micranthum – est une plante originaire d’Afrique, de la famille des Combrétacées. Connu en médecine

traditionnelle, cet arbrisseau touffu pousse en terre aride et peut mesurer de 2 à 5 mètres, souvent réuni en buissons. Les feuilles vert foncé sont coriaces, les petites fleurs blanches sont disposées en épi et le fruit est un samare. Il pousse essentiellement dans les pays du Sahel (Sénégal, Mali, Niger, Burkina Faso, Guinée), au Togo, en Côte d’Ivoire et au Soudan. Le kinkéliba possède des vertus pour notre santé, l’infusion des feuilles est réputée soigner divers maux en Afrique. Il est appelé « thé de Kinkéliba » ou encore « tisane de longue vie ».

Les vertus médicinales du kinkéliba

Usage interne 

Par voie orale, le kinkéliba est utilisé pour les propriétés suivantes :

Digestif : le kinkéliba aide à traiter les troubles de la digestion ; il relance le péristaltisme – les contractions intestinales – et traite donc les problèmes de constipation. Il soulage aussi les nausées ;

Cholagogue : il stimule la sécrétion de la bile par le foie et régule la sphère hépatique, aide à soigner les problèmes de constipation chronique mais aussi les épisodes de diarrhées aiguës ;

Cholérétique : il favorise l’excrétion de la bile et agit dans le traitement des calculs biliaires ;

Hépatoprotecteur : il protège les cellules du foie ;

Antidiabète : le kinkéliba régule le taux de sucre dans le sang ;

Dépuratif, drainant et diurétique : il draine les toxines de l’organisme et favorise l’élimination rénale d’eau par les urines ;

Anti-inflammatoire et antibactérien ;

Adjuvant aux régimes amaigrissants, le kinkéliba est un allié pour combattre l’obésité. Il est aussi recommandé pour accompagner les jeûnes ou les diètes ;

Anti-oxydant majeur : le kinkéliba aide à protéger contre le vieillissement prématuré des cellules et le stress oxydatif ;

Antipaludéen : il est connu en Afrique pour lutter contre le paludisme ;

Fébrifuge : le kinkéliba est connu pour faire baisser la fièvre.

Usage externe

En application cutanée, le kinkéliba est connu pour aider à la cicatrisation des tissus de la peau grâce au cataplasme de feuilles fraîches.

Utilisation et posologie

Usage interne

En phytothérapie, on utilise traditionnellement les feuilles sèches.

Pour l’usage interne, on prépare une décoction de kinkéliba avec 20 à 30 grammes de plantes séchées pour 1 litre d’eau et on fait bouillir 15 minutes. On filtre et on boit de préférence le matin ou au cours de la journée.

Le kinkéliba possède une saveur boisé agréable en bouche, il est dénué d’amertume. Pour autant, il se marie très bien avec la menthe, le citron, la mélisse ou la verveine citronnée. 

Il est donc surtout utilisé sous forme de tisane (en vrac ou en sachet). Le kinkéliba peut aussi se trouver sous forme d’huile essentielle ou de teinture uniquement sur prescription médicale en France.

Usage externe

Par voie cutanée, on utilise les feuilles fraîches en cataplasme sur les zones à traiter pour ses effets cicatrisants et antiseptiques.

Précautions et contre-indications

Il n’y a pas de précautions particulières au dosage recommandé. 

La consommation du kinkéliba est contre-indiquée aux femmes enceintes et allaitantes ainsi qu’aux jeunes enfants.

Composition

Le kinkéliba est riche en substances actives dont les principales sont :

des tanins catéchiques ;

des flavonoïdes ;

un alcaloïde (la combretine) ;

des acides aminés, de l’acide gallique ;

des proanthocyanidols ;

de la bétaïne, de la choline, du nitrate de potasse ;

des polyphénols (sorbitol et inositol) et des hétérosides ;

des triterpènes.

Histoire

Utilisé depuis des siècles en Afrique de l’Ouest, le kinkéliba n’est inscrit dans la pharmacopée française que depuis 1937. Découvert lors des colonisations, c’est en 1891 que le docteur André Rançon, un médecin en mission de prospection et de collecte en Haute Gambie pour la Faculté des Sciences de Marseille, récolta et envoya un échantillon de la plante pour étude, intrigué par ses bienfaits dans les cas de fièvres bilieuses dans les usages locaux. 

Un peu plus tard, en 1928, un entrepreneur français du nom de Ferdinand Toustou, s’installe au Sénégal pour cultiver la plante et l’exporter en France et dans toute l’Europe.

En Afrique, les feuilles de Kinkéliba sont séchées et attachées ensemble, ficelées avec des lanières de palmiers.C’est une plante bien connue et utilisée en hygiène préventive. On peut le trouver aussi sous le nom de quinquéliba.

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