Le chef de l’Etat Macky Sall a condamné jeudi le coup d’Etat au Niger contre un « président démocratiquement élu », estimant que la prise de pouvoir « par la force est innaceptable ».
« Je condamne fermement le coup d’Etat militaire au Niger contre un président démocratiquement élu. La prise de pouvoir par la force est inacceptable », a notamment déclaré le présdent sénégalais sur son compte twitter.
Il a estimé que « la sécurité et la sûreté du président Mohamed Bazoum et de sa famille doivent être préservées et l’ordre constitutionnel restauré ».
Des militaires nigériens se réclamant d’un Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) ont annoncé, mercredi en fin de soirée, avoir renversé le régime du président Mohamed Bazoum.
Dans une déclaration lue à la télévision nationale par le Colonel major Amadou Abdramane, ils ont déclaré avoir décidé de « mettre fin au régime que vous connaissez » suite à ‘’la dégradation continue de la situation sécuritaire » et la ‘’mauvaise gouvernance économique et sociale ».
Toutes les institutions issues de la 7ème République sont suspendues, tandis que les secrétaires généraux des ministères sont chargés d’assurer les affaires courantes.
Selon le CNSP, « les forces de défense et de sécurité gèrent la situation ».
Les frontières terrestres et aériennes ont été fermées jusqu’à la stabilisation de la situation et un couvre-feu instauré jusqu’à nouvel ordre, ont ils encore déclaré.
Mohamed Bazoum a été élu le 21 février 2021 en remplacement de Mohamadou Issoufou au terme de deux mandats.
Le Niger avait été secoué par une tentative de coup d’Etat les 30 et 31 mars 2021, laquelle n’avait pas cependant empêché le président élu d’être investi le 2 avril.
Le pays a connu son premier putsch en 1974 avec le renversement de son premier président, Hamani Diori, par le lieutenant-colonel Seyni Kountché.
Le 27 janvier 1996, le président Mahamane Ousmane était à son tour renversé par le colonel Ibrahim Baré Maïnassara, qui sera tué en avril 1999 dans un coup d’Etat du commandant Douada Malam Wanké.
Elu en 1999, le président Mamadou Tandja avait été renversé le 18 février 2010.