Au Niger, au moins dix-sept soldats ont été tués dans une attaque près du Burkina Faso

L’armée affirme avoir « détruit (…) plus d’une centaine de terroristes, neutralisés au cours de leur repli ». C’est l’attaque la plus meurtrière connue depuis le coup d’Etat du 26 juillet au Niger qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum.

Au moins dix-sept soldats nigériens ont été tués et vingt autres, blessés, dans une attaque de djihadistes présumés, mardi 15 août, près de la frontière entre le Niger et le Burkina Faso, a annoncé le ministère de la défense mis en place par les putschistes.

Mardi après-midi, « un détachement des Forces armées nigériennes (FAN) en mouvement entre Boni et Torodi a été victime d’une embuscade terroriste aux abords de la localité de Koutougou », selon un communiqué publié tard mardi soir.

« Le bilan provisoire » est de dix-sept soldats tués et de vingt blessés, dont six graves, « tous évacués à Niamey », ajoute-t-il, précisant qu’une « opération de ratissage [était] toujours en cours ». L’armée affirme que, du côté des assaillants, « deux colonnes de plus d’une cinquantaine de motos chacune » ont été « détruites, soit plus d’une centaine de terroristes neutralisés au cours de leur repli ».

La localité de Koutougou se trouve tout près de la frontière du Burkina Faso, dans la région de Tillabéri (Sud-Ouest). C’est l’attaque la plus meurtrière connue depuis le coup d’Etat du 26 juillet au Niger qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum.

Les militaires qui ont pris le pouvoir avec à leur tête le général Abdourahamane Tiani avaient principalement mis en avant « la dégradation de la situation sécuritaire » pour justifier leur coup d’Etat.

La région de Tillabéri, située dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, est un repaire pour les djihadistes sahéliens, dont ceux de l’Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS). Depuis des années, cette partie du Niger est régulièrement visée par les assauts de ces groupes armés malgré le déploiement massif des forces anti-djihadistes.

Avant le coup d’Etat, la France, ex-puissance coloniale qui dispose de 1 500 soldats au Niger, participait activement avec l’armée nigérienne à la lutte contre ces groupes djihadistes. Le nouveau régime militaire à Niamey a pris la France pour cible privilégiée, l’accusant de vouloir intervenir militairement pour rétablir le président Bazoum dans ses fonctions.


Le Monde avec AFP

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