Marche pacifique « Aar sunu Election »…

Des milliers d’opposants ont manifesté le samedi 16 février 2024, à Dakar. Une marche pour encourager le président sortant Macky Sall à tenir sa promesse : reprogrammer « dès que possible » l’élection présidentielle, initialement prévue le 25 février.

Des milliers d’opposants ont manifesté le samedi 16 février 2024 à Dakar, capitale du Sénégal. Une première marche autorisée depuis l’annonce, il y a deux semaines, par le président sortant Macky Sall du report la présidentielle du 25 février.

Mais le Conseil constitutionnel, la plus haute juridiction du Sénégal, a invalidé ce décret présidentiel, ainsi que le projet de loi controversé adopté par le Parlement, en soutien de la décision de Macky Sall.

Joie et fierté

Portant des tee-shirts noirs marqués du nom du collectif de la société civile ayant appelé à la marche,  » Aar Sunu Election  » ( « « Protégeons notre élection  » ), ou drapés aux couleurs du Sénégal, les manifestants brandissent des pancartes sur lesquels on peut lire notamment : « Respect du calendrier électoral », « Non au coup d’État constitutionnel », « Free Sénégal ».

Dans les rangs des manifestants, la joie et la fierté dominent ce samedi. Les institutions démocratiques sénégalaises ont tenu. « Nous avons eu tellement honte de toutes ces violations de la loi et de la constitution… », a déclaré l’ancienne Première ministre Aminata Touré, au micro de la chaîne britannique BBC.

« Nous sommes en fait très, très fiers de notre Conseil constitutionnel et cela montre qu’il reste au moins un peu de démocratie et de justice dans notre pays. »

Ousmane Sonko toujours emprisonné

Reste maintenant à savoir quand se tiendrait la prochaine élection, alors que les manifestants la réclament avant le 2 avril. Et qui pourrait être candidat à cette présidentielle de l’après Macky Sall et ses deux mandats.

Ousmane Sonko, qui bénéficie d’un large public et de voix parmi les jeunes Sénégalais, est actuellement en prison après avoir été reconnu coupable de diverses infractions à l’issue de poursuites qui, selon lui, sont politiquement motivées.

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