Après plus de six heures de discussion à huis clos, les participants au dialogue sont sortis avec une proposition pour la date du nouveau scrutin présidentiel : le 2 juin pour le premier tour de l’élection présidentielle.
Le cas de Karim Wade, candidat rejeté par le Conseil constitutionnel suite à une supposée affaire de double nationalité évoquée par le député et candidat Thierno Alassane Sall, a également fait l’objet d’une discussion ce mardi 27 février 2024 en commission.
En Conseil des ministres ce matin, le Président Sall va présenter son projet d’amnistie qui couvre les évènements de mars 2021-juin 2023. Mais, il va y rajouter la révision du procès de Karim Wade, condamné à 6 ans pour enrichissement illicite avant d’être gracié en 2016. Pour le Pds, qui l’a toujours réclamée.
La commission a aussi proposé de garder la liste des 19 candidats validés par le Conseil constitutionnel, avec la possibilité d’examiner de nouveau les dossiers des candidats recalés ou dits spoliés afin de potentiellement les y ajouter. Une mesure qui permettrait à Karim Wade de pouvoir se présenter. Reste en suspens la candidature de l’opposant Ousmane Sonko, s’il est libéré grâce au projet de loi d’amnestie annoncé lundi par le président de la République, Macky Sall.
Ces propositions vont donc être déposées devant le chef de l’État, qui doit encore prendre un décret présidentiel pour convoquer le corps électoral. Macky Sall a promis de saisir le Conseil constitutionnel pour valider toutes ces propositions : la nouvelle date du scrutin, l’ouverture de la liste à de nouvelles candidatures et la prolongation de l’actuel président à la tête du pays jusqu’à l’élection de son successeur.