
Au Mali, un projet de loi adopté mercredi 11 juin en conseil des ministres prévoit d’accorder un mandat présidentiel sans limite de temps au général Assimi Goïta. Déjà président de la Transition, Assimi Goïta restera à la tête de l’État pendant au moins cinq années supplémentaires.
Ce mandat est renouvelable, sans élections, jusqu’à la « pacification totale » du Mali et des autres pays de l’Alliance des États du Sahel, le Niger et le Burkina Faso. Le projet de loi doit encore être voté mais le processus, déjà annoncé, est désormais enclenché.
Au Mali, le projet de loi doit encore être voté par le conseil national de Transition, acquis au régime en place. Il prévoit d’accorder au général Assimi Goïta « un mandat de cinq ans renouvelable à partir de 2025, à l’instar de ses pairs de la confédération de des États du Sahel ».
La justification officielle est quelque peu tortueuse pour ne pas dire contradictoire : « malgré l’adoption d’une nouvelle Constitution » qui avait nécessité l’organisation d’un scrutin en juin 2023 et malgré « le contrôle de l’ensemble du territoire par les Forces armées » et « les résultats obtenus dans la lutte contre le terrorisme », le Mali « et les autres pays de l’AES sont toujours confrontés à la menace de la déstabilisation internationale et l’atteinte aux intérêts vitaux des populations. »