Vision Africaine

Pour renforcer le rôle de l’Afrique, le Secrétaire général a également jugé nécessaire d’intégrer la participation et le leadership de l’Afrique dans toute l’architecture de paix et de sécurité mondiale.

« Après la Seconde Guerre mondiale, les mécanismes de gouvernance mondiale – y compris ce Conseil – ont été conçus par les pays les plus puissants de l’époque. De nombreux pays africains étaient encore en train de se libérer des chaînes du colonialisme. Depuis, le monde a changé, mais pas les institutions internationales », a-t-il observé.

« Aujourd’hui, les pays africains continuent de se voir refuser un siège permanent à la table des négociations – y compris au sein-même de ce Conseil », a-t-il ajouté, estimant que l’impact de ces inégalités structurelles saute aux yeux, alors que « les États africains pâtissent de manière disproportionnée des effets des conflits, d’un système financier mondial injuste et de la crise climatique ».

Et pourtant les pays africains se mobilisent et contribuent à des solutions pacifiques au-delà du continent, a noté M. Guterres, qui a remercié le Kenya de diriger la prochaine mission multilatérale d’appui à la sécurité en Haïti – et d’autres pays africains qui ont offert d’envoyer des troupes.

Gouvernance mondiale

Selon lui, l’Afrique mérite d’avoir voix au chapitre dans l’architecture de paix et de sécurité mondiale et la voix de l’Afrique ne peut se faire entendre que si les pays africains ont la possibilité de participer aux structures de gouvernance mondiale sur un pied d’égalité.

« Cela implique de remédier à l’absence de représentation permanente de l’Afrique au sein de ce Conseil. Et cela implique de réformer l’architecture financière mondiale – en particulier la gestion de la dette – afin que les pays africains bénéficient du soutien dont ils ont besoin pour gravir les échelons du développement », a affirmé le chef de l’ONU.

Selon lui, le Sommet du Futur qui se tiendra en septembre sera l’occasion de faire avancer tous ces enjeux. Il a dit compter sur les États Membres africains pour saisir cette occasion et « présenter des propositions spécifiques visant à accroître la représentation de l’Afrique au sein de toutes les structures de gouvernance mondiale ». 

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