Euronews – L’armée israélienne a annoncé mener une opération « ciblée » et de précision contre le Hamas dans un secteur spécifique de l’hôpital al-Chifa.
Au 40e jour de la guerre, des chars sont entrés dans le complexe hospitalier, des dizaines de soldats et de commandos ont débarqués aux urgences et à la réception affirme des témoins alors que 10 000 Palestiniens, personnel médical, patients et déplacés se trouvent sur site. Un site considéré comme militairement stratégique par Israël et les États-Unis.
Quelques heures plus tôt, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, s’exprimant depuis un avion, soutenait aussi que le Hamas et le Jihad islamique utilisaient l’hôpital al-Chifa comme un centre de commandement et de contrôle :
« Je peux vous confirmer que nous disposons d’informations selon lesquelles le Hamas et le Jihad islamique palestinien utilisent certains hôpitaux de la bande de Gaza, y compris al-Chifa, et des tunnels dessous, pour dissimuler et soutenir leurs opérations militaires et pour détenir des otages israéliens. »
Dans la journée, le ministère de la Santé du Hamas avait appelé à un cessez-le-feu pour évacuer des douzaines de bébés prématurés qui n’avaient pas de couveuses en état de marche. Après plusieurs jours de frappes aériennes autour de l’hôpital, l’électricité est toujours coupée.
Le directeur de l’hôpital a expliqué que les corps de 179 personnes avaient dû être enterrés dans une fosse commune, en raison de l’odeur. Les morgues n’étant plus réfrigérées.
La situation dans les autres hôpitaux de Gaza est également désastreuse.
L’ONU indique que 22 des 36 hôpitaux ne fonctionnent pas en raison des pannes de générateurs, des dommages et des combats. Les 14 hôpitaux qui restent ouverts ont à peine assez de matériel pour assurer les opérations chirurgicales vitales.
Raed Baker, Palestinien déplacé du camp de réfugiés de Beach, témoigne de l’insécurité qui règne :
« J’ai entendu le bruit des bombardements et je me suis retrouvé à l’hôpital. Ils disent que ce sont des zones de sécurité. Il n’y a aucune zone sûre à Gaza, ni marché, ni parc, ni école, ni hôpital. »
Le Hamas continue de nier les accusations israéliennes selon lesquelles il utilise les hôpitaux, en particulier al-Chifa, pour dissimuler ou soutenir ses opérations militaires et pour retenir des otages.
Par Euronews